Une récente évaluation des Nations unies révèle l’ampleur catastrophique de la guerre génocidaire menée contre Gaza : près de neuf terres agricoles sur dix ont été endommagées ou anéanties. Réalisée conjointement par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Centre satellitaire de l’ONU, l’analyse dresse un tableau accablant de champs calcinés, de puits détruits et d’infrastructures ravagées — une démolition méthodique des moyens de subsistance d’un peuple.

Le rapport indique que 87 % des zones agricoles de Gaza ont subi des dégâts majeurs, laissant des milliers d’agriculteurs sans terre à cultiver et des familles privées de sécurité alimentaire. Jadis pilier de l’économie locale, l’agriculture est devenue aujourd’hui un symbole de résistance au milieu de la désolation. Malgré une trêve fragile permettant un accès limité à certaines régions, la plupart des terres restent stériles, contaminées ou inaccessibles, témoignant de la gravité de la destruction.

À peine 600 hectares demeurent exploitables, une lueur d’espoir bien précaire. Mais avec la quasi-totalité des puits d’irrigation détruits et les infrastructures vitales en ruine, la reconstruction du système alimentaire de Gaza prendra des années. La FAO appelle la communauté internationale à agir pour restaurer ce qui peut encore l’être. Pourtant, faute de financement et sous l’étau persistant du blocus, l’avenir des terres agricoles de Gaza — et de ceux qui en vivent — ne tient plus qu’à un fil.