Les États-Unis envisagent la construction d’une vaste base militaire près de la frontière de Gaza et des territoires palestiniens occupés, une initiative qui témoigne d’un renforcement significatif de leur empreinte dans la région. Selon des enquêtes publiées par des médias israéliens, le projet, estimé à près de 500 millions de dollars, pourrait accueillir plusieurs milliers de soldats américains, officiellement dans le cadre d’une « force internationale de stabilisation ».
Mais pour de nombreux observateurs, ce projet brouille dangereusement la frontière entre intervention étrangère et occupation. Des responsables palestiniens dénoncent une manœuvre visant non pas à favoriser l’autodétermination, mais à transférer le contrôle du territoire d’une puissance à une autre. Le projet contredit en outre les assurances précédentes selon lesquelles aucun soldat américain ne mettrait le pied dans Gaza : la base serait implantée à proximité, sous un commandement multinational chargé de la « reconstruction » et de la « sécurité ».
Parallèlement, Washington a soumis au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution visant à déployer une « Force internationale de stabilisation » à Gaza d’ici 2027-2028. Ce cadre, centré sur la « démilitarisation » et le contrôle des frontières, élude toute référence explicite au droit des Palestiniens à l’autodétermination. L’association de cette initiative diplomatique et du projet de base militaire illustre à quel point les puissances étrangères s’imposent dans la reconfiguration de l’après-guerre à Gaza — un scénario qui ravive les craintes d’une tutelle prolongée plutôt que d’une véritable souveraineté palestinienne.
Source : Safa News