Le 10 novembre 2025, la coalition « Writers Against War on Gaza » (WAWOG) a lancé une vaste campagne de boycott contre le New York Times, accusant le quotidien américain de jouer un rôle central dans la justification du génocide perpétré par Israël dans la bande de Gaza. Le collectif appelle au retrait des abonnements et des annonceurs, et exhorte les écrivains à refuser toute publication dans ses pages, présentant cette initiative comme un acte de défense du journalisme indépendant et des droits du peuple palestinien.

Selon le site américain Mundois, la coalition dénonce les liens anciens entre les rédacteurs du journal et les mouvements sionistes, affirmant que la section « Opinions » a contribué à redorer l’image d’Israël tout en sapant la responsabilité journalistique. Les militants rappellent les déclarations du journaliste palestinien Hussam Shabat, tué par l’armée israélienne alors qu’il couvrait des crimes de guerre : « L’une des raisons de notre bombardement continu, c’est le New York Times et la majorité des médias occidentaux. » Ils accusent le journal d’avoir légitimé le génocide en publiant des informations trompeuses, notamment sur des prétendues violences sexuelles commises par la résistance le 7 octobre 2023, ou en minimisant les attaques israéliennes contre les hôpitaux et les assassinats ciblés.

La coalition souligne également que la direction du New York Times perpétue une longue tradition de parti pris pro-israélien : Joseph Kahn, rédacteur en chef actuel, aurait hérité d’une orientation idéologique marquée par son père, Leo Kahn, ancien membre du conseil d’administration de CAMERA, un lobby sioniste. Plusieurs journalistes couvrant la Palestine auraient par ailleurs servi dans l’armée israélienne ou travaillé pour des instituts liés à Tel-Aviv, ce que WAWOG considère comme un conflit d’intérêts flagrant. Plus de 500 personnalités, dont Rashida Tlaib, Sally Rooney, Rashid Khalidi, Chelsea Manning, Rima Hassan, Gabor Maté et Greta Thunberg, ont rejoint l’appel au boycott, que la coalition décrit comme une étape majeure dans la lutte des écrivains et journalistes contre la partialité flagrante des grands médias occidentaux face aux crimes commis à Gaza.