La mosquée Al-Aqsa a de nouveau été le théâtre d’une escalade inquiétante. En seulement trois jours, plus de 3 380 colons israéliens ont envahi le site sacré durant la Pâque juive, accompagnés et protégés par les forces armées de l’occupation israélienne, selon les données du Centre d'information Wadi Hilweh.
La Vieille Ville de Jérusalem a été transformée en zone militaire, coupée du reste de la population palestinienne. Les fidèles musulmans ont été violemment empêchés d’accéder à la mosquée, plusieurs d’entre eux arrêtés, dans une tentative manifeste de limiter leur présence dans l’un des lieux les plus sacrés de l’islam.
Cheikh Ekrima Sabri, figure religieuse de Jérusalem, a dénoncé fermement cette profanation. Il a tenu l’occupation israélienne pour entièrement responsable des violations répétées à Al-Aqsa et à la mosquée d’Ibrahim à Hébron. La tenue de rituels talmudiques à l’intérieur de l’esplanade est perçue par les Palestiniens comme une provocation grave et une atteinte directe aux lieux saints musulmans.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon la Gouvernorat palestinien de Jérusalem, les incursions de colons à Al-Aqsa ont explosé, passant de 494 le dimanche à 1 732 le mardi. Une augmentation vertigineuse qui traduit une politique israélienne délibérée de judaïsation de la ville occupée, avec le soutien direct de l’État.
Face à cette situation, les appels à la mobilisation se multiplient. La défense d’Al-Aqsa, au cœur de l’identité palestinienne, reste un symbole de résistance contre une occupation qui ne recule devant aucune provocation pour imposer sa souveraineté illégitime sur Jérusalem.
Source : Safa News