Avec l’annonce du cessez-le-feu à Gaza, un sentiment mêlé de joie et d’appréhension s’est imposé : la fin des bombardements offrait un répit, mais la peur de leur reprise restait vive. Pour les enseignants, comme pour des milliers de familles, la priorité absolue demeure la reprise de l’éducation, seul moyen de rendre aux enfants un semblant de normalité et d’atténuer les traumatismes de deux années de guerre génocidaire.
Avant la destruction, les écoles et centres éducatifs accueillaient des centaines d’élèves. Aujourd’hui, cours sous tentes, cahiers arrachés aux décombres et stylos partagés entre plusieurs enfants incarnent une réalité dramatique. Les enseignants improvisent : récitations collectives, contes et chants remplacent l’écriture rendue presque impossible par la pénurie de fournitures scolaires. Pourtant, la volonté d’apprendre des enfants demeure inébranlable, un acte de résistance face au chaos.
Si l’aide humanitaire commence à entrer de nouveau, elle se concentre sur la nourriture et les abris. Mais pour Gaza, les livres, cahiers et stylos sont tout aussi vitaux. Ils représentent une planche de salut pour 600 000 écoliers privés de deux années d’éducation. Offrir ces outils, c’est donner aux enfants la possibilité d’écrire à nouveau, de rêver et de reconstruire un avenir malgré les ruines.
Source : Safa News