Après sept longues années derrière les barreaux, Ahmad Al-Qanba’a, dont les mots défiants « Mroh Khawa » (« Je pars, mon frère ») sont devenus un symbole de courage, a enfin retrouvé la liberté. Âgé de 35 ans et originaire du camp de Jénine, il a été libéré dans le cadre du récent échange de prisonniers, revenant dans une ville qui n’a jamais cessé de l’attendre.
Son histoire, profondément ancrée dans la mémoire collective palestinienne, remonte à 2018, lorsqu’il comparut devant un tribunal israélien. Condamné à la prison à vie, il accueillit le verdict par un large sourire, sans peur ni désespoir, lançant au contraire une déclaration de défi qui s’est propagée comme un cri de résistance, reprise dans les rues et les camps de Palestine.
Durant sa détention, Ahmad Al-Qanba’a a subi de lourds interrogatoires et une épuisante pression physique, mais son esprit est resté intact. Sa famille, frappée par la démolition de leur maison en représailles, a porté cette douleur avec une fierté silencieuse, décrivant son combat comme « une continuité d’un chemin qui ne se brise pas ». À Jénine, ville marquée à la fois par la destruction et la résistance, son nom est devenu un témoignage vivant de la volonté humaine d’endurer et de défier.
Aujourd’hui, les ruelles étroites du camp ont résonné de chants et de larmes lorsque Al-Qanba’a a serré de nouveau sa mère dans ses bras, arborant le même sourire qu’en 2018. Sa libération n’est pas seulement un retour au foyer, mais un rappel éclatant que même derrière les murs d’une prison, l’espoir continue de parler, fort et sans peur.
Source : Safa News