L’annonce d’une trêve à Gaza a été accueillie avec un soulagement prudent, mais les observateurs des droits humains avertissent que, sans changements fondamentaux, cette pause dans les hostilités ne sera guère plus qu’un répit. Après plus de deux ans de guerre acharnée et de destructions massives, la bande de Gaza reste assiégée. Si la trêve apporte un court arrêt de la violence, elle ne touche pas aux injustices profondes qui alimentent la crise.
Les défenseurs des droits humains insistent : la cessation des violences doit s’accompagner de la fin d’un système qui a entretenu des décennies d’oppression. La dévastation de Gaza découle non seulement des offensives militaires, mais aussi d’un blocus étouffant, de déplacements forcés et de politiques discriminatoires qui privent des générations entières de leurs droits fondamentaux. Sans démantèlement de ces structures, la trêve risque de n’être qu’une nouvelle parenthèse dans une campagne plus large de domination et de violences. Ils soulignent qu’un véritable processus de paix doit dépasser les simples accords de cessez-le-feu pour exiger justice pour les victimes, responsabilité des crimes commis et fin des mécanismes qui perpétuent l’oppression.
Pour les civils de Gaza, cette trêve suscite une lueur d’espoir fragile, teintée d’un profond scepticisme. Les cicatrices de la guerre sont béantes : maisons réduites en ruines, infrastructures effondrées, population épuisée par des années de siège. L’aide humanitaire et la reconstruction seront vitales, mais elles ne suffiront pas. Un avenir de paix durable exigera plus que l’absence de bombes : il nécessitera la restauration de la dignité, de la liberté et de la justice.
Source : Safa News