Deux ans après le déclenchement de l’offensive militaire génocidaire, des milliers de familles palestiniennes vivent toujours dans l’angoisse de retrouver leurs proches portés disparus. On estime à près de 9 000 le nombre de cas, liés pour beaucoup aux bombardements et destructions massives des premières heures de l’agression. L’accès à une information fiable reste quasi impossible, en raison des combats, des zones interdites et d’un climat de secret imposé par l’occupation.
Les disparitions touchent l’ensemble de la bande de Gaza, avec une concentration dramatique dans les régions nord et centre. Les familles n’ont aucune certitude sur le sort de leurs proches, qu’il s’agisse de détenus dont les lieux et conditions d’enfermement sont dissimulés, ou de civils engloutis sous les décombres. L’absence d’informations prive les familles du droit au deuil et à l’inhumation digne, renforçant l’injustice. Pour les observateurs, ce silence relève d’une stratégie systématique visant à effacer les traces des crimes et à prolonger la souffrance.
Face à cette situation, les défenseurs des droits humains appellent à des enquêtes indépendantes, à la divulgation immédiate des informations relatives aux détentions et à un accès urgent aux opérations de recherche et de récupération. Le silence autour des disparus n’est pas seulement une suite de la violence, mais une crise humanitaire et une violation grave des droits fondamentaux qui exigent une mobilisation internationale immédiate.
