Les agences humanitaires et onusiennes alertent sur une catastrophe imminente à Gaza, alors que l’hiver approche et que des centaines de milliers de familles déplacées se retrouvent sans abri ni nourriture, sous les bombardements et le siège imposés par l’occupation israélienne.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), environ 945 000 personnes ont un besoin urgent d’abris pour résister à la pluie et au froid. Pourtant, seuls 23 % de ces besoins ont été couverts, laissant plus d’un demi-million d’habitants exposés à l’hiver dans des tentes déchirées et sous de simples bâches en plastique.

L’UNRWA a confirmé que près d’un million de déplacés palestiniens sont gravement menacés par le manque de couvertures, de vêtements chauds et de matériel de chauffage. Des organisations humanitaires ont déjà recensé des décès liés au froid, notamment parmi les nourrissons.

Parallèlement, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) soulignent que 96 % de la population de Gaza souffre d’insécurité alimentaire aiguë, dont près d’un demi-million confrontés à des conditions proches de la famine. La faim fragilise la résistance face au froid et aux maladies, aggravant encore le danger qui pèse sur les civils.

L’ONU décrit la crise humanitaire à Gaza comme « sans précédent » et en aggravation constante. L’UNICEF avertit que les indicateurs de santé et de nutrition ont déjà franchi les seuils de la famine. Sans une action internationale urgente, préviennent les ONG, Gaza risque de subir une nouvelle tragédie cet hiver, qui s’ajoutera aux destructions et aux déplacements massifs causés par la guerre en cours.