Les autorités d’occupation israéliennes ont libéré ce mercredi le prisonnier palestinien Ahmad Manasra, détenu depuis près de dix ans. Arrêté en 2015 à l’âge de 13 ans, Manasra a été incarcéré dans des conditions inhumaines, notamment en isolement prolongé, provoquant une grave détérioration de sa santé mentale. Diagnostiqué schizophrène et souffrant d’une profonde dépression, il est devenu au fil des années le symbole criant des abus infligés aux enfants palestiniens dans les geôles israéliennes.
Son arrestation brutale, largement médiatisée, avait suscité une onde d’indignation à travers le monde. Ahmad avait été accusé de tentative de meurtre dans une affaire controversée, jugé comme un adulte malgré son jeune âge, en violation flagrante du droit international relatif aux droits de l’enfant. Depuis, il a vécu dans l’ombre de murs froids, exposé à des traitements que les organisations de défense des droits humains qualifient de torture psychologique.
Malgré les alertes répétées sur l’aggravation de son état mental, les autorités israéliennes ont longtemps refusé de le libérer, niant à un enfant malade l’accès à des soins appropriés et à une vie digne. Pendant des années, sa famille, ses avocats et de nombreux défenseurs des droits humains ont multiplié les appels pour obtenir sa libération. Des campagnes internationales ont mobilisé des milliers de voix à travers le monde, exigeant justice et compassion.
Aujourd’hui, bien que libre, Ahmad Manasra sort profondément marqué. Sa libération est une victoire arrachée de haute lutte, mais elle ne saurait effacer les années perdues, les douleurs infligées, ni les stigmates invisibles. Son cas met en lumière le sort de centaines de mineurs palestiniens enfermés dans les prisons israéliennes, souvent sans procès équitable ni protection. Il rappelle l’urgence de mettre fin aux politiques d’arrestation arbitraire et de violences systémiques contre les enfants palestiniens, privés de leur enfance dans un contexte d’occupation et d’impunité.
Source : Safa News