Alors que Gaza sombre dans la famine, les Nations Unies tirent la sonnette d'alarme face aux restrictions croissantes imposées par Israël sur l'accès humanitaire. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a condamné le refus israélien de renouveler le visa de son chef en territoire palestinien occupé, une mesure perçue comme une tentative de museler les critiques et bloquer l'aide.
Jonathan Whittall, le responsable sortant de l'OCHA, avait récemment dénoncé la famine délibérée des civils à Gaza. Son expulsion s'inscrit dans une série de mesures similaires contre le personnel onusien, reflétant selon l'OCHA une "volonté délibérée d'entraver notre mission". "Les menaces visant à limiter notre accès aux civils se multiplient", a déclaré Ilona Goetyn, responsable de l'information publique à Jérusalem, confirmant que même le personnel palestinien se voit interdire Jérusalem-Est.
Le gouvernement israélien accuse Whittall de partialité, une affirmation rejetée par les défenseurs des droits humains qui y voient une tactique pour détourner l'attention de la catastrophe à Gaza. Les agences d'aide alertent : ces actions violent le droit international et aggravent délibérément la famine.
Depuis octobre 2023, plus de 53 000 Palestiniens ont été tués, dont beaucoup en quête de nourriture. Le personnel de l'ONU doit désormais fournir une aide vitale sous entraves croissantes. Malgré tout, l'OCHA appelle le monde à ne pas détourner le regard de cette famine orchestrée.
Source : Safa News