À travers la Cisjordanie occupée, les colons israéliens ont déclenché une nouvelle vague de violences, visant les habitants les plus vulnérables et s’attaquant à leurs moyens de subsistance. À Deir Jarir, un homme de 70 ans et ses fils ont été brutalement agressés devant leur maison, forçant les voisins à intervenir pour repousser les assaillants. Des scènes similaires se multiplient dans les villages voisins, où les champs sont piétinés et les maisons envahies sans retenue.

Dans les vallées fertiles près de Ramallah, des colons ont délibérément fait traverser leurs troupeaux de moutons sur des terres cultivées, détruisant les récoltes et privant des familles de leur seule source de revenus. Plus au nord, à Naplouse, un jeune homme a été agressé et dépouillé en plein jour. Dans la vallée du Jourdain, des tentes et du matériel agricole ont été volés, une tactique délibérée pour déloger des communautés entières et pousser les familles à quitter leurs terres ancestrales. Ces attaques se déroulent sous la protection de l’armée, laissant les Palestiniens sans recours.

Cette escalade n’est pas une série d’incidents isolés, mais bien une politique enracinée visant à déplacer les Palestiniens et effacer leur présence sur de vastes zones de la Cisjordanie. Des familles entières se voient privées non seulement de leurs biens mais aussi de leur droit fondamental à rester sur la terre qui les fait vivre. Pour beaucoup, la survie dépend désormais de leur capacité à résister à la fois aux agressions physiques et au vol silencieux mais implacable de leur avenir.