Plus de sept décennies après la Nakba de 1948, le peuple palestinien continue de subir les chapitres douloureux du déplacement forcé et de l'expulsion de sa terre. Aujourd'hui, la même scène se répète à Gaza, où la bande côtière fait face à une nouvelle catastrophe marquée par les bombardements et un exode collectif vers l'inconnu.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, l'agression israélienne continue a fait plus de 64 000 martyrs et des dizaines de milliers de blessés, dont une majorité de femmes et d'enfants. Sous les bombardements intensifs, des dizaines de milliers d'habitants du nord et du centre de l'enclave continuent de fuir à pied vers le sud, emportant avec eux le peu d'effets qu'ils peuvent porter, à travers des routes semées de destructions et de dangers.
Malgré les prétentions de l'occupation à avoir établi un « corridor de Rachid sécurisé », les faits démontrent le contraire : les bombardements poursuivent les déplacés partout, tandis que des familles sont contraintes de dormir sur les trottoirs ou parmi les décombres.
Le Bureau de presse gouvernemental à Gaza a annoncé que 1 600 tours et bâtiments résidentiels ont été entièrement détruits en seulement un mois, en plus de 13 000 tentes abris réduites à néant, aggravant encore la crise du sans-abrisme et de la perte de logement.
Les organisations humanitaires ont mis en garde contre une catastrophe imminente, les centres d'accueil n'étant plus en mesure de recevoir les nombres massifs de déplacés, tandis que ceux-ci souffrent d'une pénurie aiguë de nourriture, d'eau et de médicaments.
Aujourd'hui, Gaza vit un exode qui n'est pas seulement un déplacement géographique, mais une transition d'une mort à une autre. À moins que l'agression ne cesse et que des couloirs humanitaires sûrs ne soient ouverts, la souffrance de centaines de milliers de personnes restera le témoin de l'un des plus grands crimes de déplacement et de nettoyage ethnique de l'époque moderne.
Source : Safa News