La flottille du Sumud n’est « pas symbolique » mais « un acte de résistance face au génocide », affirme une experte de l’ONU

Lors d’une conférence de presse à Tunis aux côtés des organisateurs de la Flottille mondiale du Sumud, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies Francesca Albanese a fermement rejeté l’idée selon laquelle cette initiative ne serait que symbolique. Elle a affirmé que les symboles comptent lorsqu’ils portent en eux l’humanité, et qualifié cette mission d’acte de résistance face au génocide.

Albanese a souligné que les crimes de l’occupation israélienne à Gaza répondent à la définition juridique du génocide. « Le génocide n’est pas seulement l’extermination complète d’un peuple, a-t-elle expliqué, c’est aussi la destruction d’une nation, d’une culture et d’une civilisation. » Elle a cité les plus de vingt mille Palestiniens tués comme preuve d’une tentative systématique d’effacer tout un peuple.

Elle a salué le courage des participants à la flottille, « des hommes et des femmes qui risquent leur vie pour la justice » et qui constituent « une source d’espoir pour l’humanité ». Le combat, a-t-elle ajouté, ne se mène pas seulement contre Israël, mais aussi contre un système international complice qui le protège et perpétue ses crimes.

Albanese a rappelé que les génocides ont eu lieu par le passé dans l’indifférence générale, mais insisté : cette fois, les peuples se mobilisent au-delà des frontières. La Flottille du Sumud incarne selon elle ce réveil des consciences, prouvant que des citoyens ordinaires refusent de se taire face au génocide et au blocus.

La flottille est désormais rassemblée dans les eaux tunisiennes, les navires étant amarrés à Sidi Bou Said. Les organisateurs ont confirmé leur départ prévu pour Gaza mercredi 10 septembre, avec à leur bord une aide humanitaire vitale et la détermination de briser le siège imposé par l’occupation israélienne.

Source : Safa News