Dans le sud de Gaza, en particulier dans les zones dites « humanitaires », la situation s’est transformée en une crise catastrophique. Ces secteurs, supposés offrir un refuge aux populations déplacées, sont submergés et sont devenus le théâtre de souffrances massives.

Les infrastructures y sont anéanties : près de 80 % des systèmes d’eau et d’assainissement ont été détruits, privant les habitants d’accès à l’eau potable et à des conditions sanitaires minimales. Seule une infime partie des puits reste fonctionnelle, et beaucoup sont contaminés, engendrant des risques sanitaires graves. Cette pénurie d’eau propre aggrave la malnutrition et propage des maladies hydriques, alourdissant encore le fardeau sanitaire.

L’agriculture, pilier économique de la région, a été rayée de la carte : plus de 95 % des terres agricoles sont désormais inutilisables, en raison des attaques directes et de la destruction des systèmes d’irrigation. Cette situation a provoqué une pénurie alimentaire dramatique, contraignant les familles à dépendre d’une aide humanitaire irrégulière et insuffisante. L’effondrement de la production locale expose la population à la famine, tout particulièrement les enfants et les personnes âgées.

La communauté internationale a exprimé son extrême inquiétude. Les organisations humanitaires exigent une action urgente pour rétablir les services essentiels et garantir l’accès à la nourriture et aux soins. Mais l’accès à ces zones reste fortement restreint, et les convois d’aide sont systématiquement entravés.

Le calvaire vécu dans ces prétendues « zones humanitaires » illustre l’impact brutal du conflit sur les civils. Sans intervention immédiate, la situation va encore empirer, condamnant des milliers de vies et hypothéquant toute perspective de stabilité et de reconstruction à Gaza.