Dans le camp de déplacés d’Al-Israa, au sud de Khan Younis, une vie entière dédiée à l’humanité et à la vérité a été brutalement fauchée. Iman Al-Zamali, journaliste indépendante de 43 ans, a été tuée par une frappe de drone alors qu’elle faisait la queue pour obtenir de l’eau – un geste quotidien transformé en sentence mortelle sous le génocide en cours. Connue pour avoir documenté la souffrance et la résistance des civils, son travail allait bien au-delà du journalisme : elle portait secours, réconfort et espoir à celles et ceux confrontés à une adversité inimaginable.
Pendant des années, Iman a raconté la vie d’un peuple sous siège et sous les bombes, captant aussi bien la résilience que les gestes simples de générosité. Son engagement était entier : elle veillait sur ses frères et sœurs, ses voisins, sauvait des vies dans les urgences et multipliait les attentions au quotidien. Quelques jours seulement avant sa mort, elle distribuait encore des sucreries en mémoire de son père, perpétuant ainsi son dévouement discret et constant.
Sa mort s’inscrit dans la tragédie plus large de Gaza, où des actes ordinaires – attendre de l’eau, dire la vérité, documenter la vie – sont criminalisés par une campagne génocidaire. Iman rejoint les milliers de femmes et de journalistes assassinés pour avoir simplement témoigné. Son héritage, lui, demeure : dans le courage qu’elle a insufflé et dans l’humanité qu’elle a défendue, malgré l’acharnement destructeur.
Source : Safa News