Une frappe aérienne israélienne a visé tôt ce lundi matin le complexe médical Nasser à Khan Younis, dans le sud de Gaza, tuant au moins 14 personnes selon les autorités sanitaires locales. Le ministère de la Santé de Gaza a indiqué que quatre journalistes palestiniens figuraient parmi les morts, ainsi que des civils et des secouristes.
La première frappe a touché les étages supérieurs de l’hôpital en début de matinée. Une seconde explosion s’est produite peu après, au moment où les équipes ambulancières et de défense civile arrivaient pour porter secours aux blessés. Des images montrent des couloirs remplis de fumée et de sang, et du personnel médical paniqué fuyant les décombres.
Parmi les victimes figurent Mohammad Salama, caméraman d’Al Jazeera, et Hussam al-Masri, opérateur pour Palestine TV, tous deux tués sur le coup. Un chauffeur de camion de pompiers, Imad Abdel Hakim al-Shaar, a également perdu la vie en tentant de récupérer des corps, tandis que sept autres secouristes ont été blessés.
Le complexe hospitalier, le plus grand encore en activité dans le sud de Gaza, a été gravement endommagé. L’unité de soins intensifs et les services d’urgence ont été partiellement détruits. Le Dr Mohammad Saqer, porte-parole de l’hôpital, a été filmé en état de choc, tenant un chiffon ensanglanté alors qu’un épais nuage de fumée s’élevait encore des décombres.
Cette frappe intervient dans un contexte de pénuries critiques de médicaments, de carburant et de personnel soignant. Déjà en juin, l’OMS avait alerté sur l’effondrement du système de santé gazoui et réclamé une protection pour les hôpitaux Nasser et Al-Amal. Plus de 500 000 personnes sont confrontées à la famine selon les agences onusiennes.
Les responsables humanitaires et médicaux ont dénoncé une attaque « impardonnable » contre une infrastructure vitale, en violation flagrante du droit international. L’armée israélienne n’a pas fourni dans l’immédiat d’explications concernant cette frappe.
Avec la fermeture du complexe Nasser, les blessés et les malades de Khan Younis se retrouvent sans accès à des soins médicaux essentiels, aggravant encore une catastrophe humanitaire déjà hors de contrôle.
Source : Safa News