Le Danemark semble prêt à abandonner sa condition historique exigeant l'accord israélien pour reconnaître l'État palestinien. Le ministre des Affaires étrangères Lars Løkke Rasmussen a déclaré que Copenhague « ne pouvait pas attendre indéfiniment l'approbation d'Israël », évoquant l'impasse persistante sur la solution à deux États sous le gouvernement actuel de Tel Aviv.
Cette évolution reflète une pression domestique croissante, où l'opinion publique danoise qualifie de plus en plus la crise à Gaza de « génocide » et exige des sanctions contre le gouvernement israélien. Les politiciens et les groupes citoyens pressent l'Europe d'agir indépendamment plutôt que de suivre les directives israéliennes.
Bien qu'aucune reconnaissance formelle n'ait encore été actée, le Danemark se rapprocherait d'une décision. Les officiels insistent sur le fait qu'un futur État palestinien devrait être démocratique, démilitarisé et libéré de la gouvernance du Hamas. Le pays soutient également des efforts internationaux comme la « Déclaration de New York », prônant une voie progressive vers une gouvernance palestinienne unifiée.
Ce réalignement place le Danemark aux côtés d'autres États européens - France, Royaume-Uni, Belgique - qui préparent ou débattent la reconnaissance d'un État palestinien à l'ONU. Ces nations entendent utiliser la reconnaissance comme levier pour relancer la diplomatie et réformer la gouvernance palestinienne.
Source : Safa News