Depuis le 7 octobre 2023, l’agression israélienne contre la bande de Gaza a plongé des centaines de milliers d’enfants palestiniens dans une tragédie sans précédent. Le ministère palestinien de l’Éducation révèle qu’au moins 17 000 enfants ont été tués, pour la majorité des élèves, dans ce qui s’apparente de plus en plus à une guerre d’extermination menée en toute impunité.

À l’occasion de la Journée de l’enfant palestinien, célébrée chaque 5 avril, le ministère a tiré la sonnette d’alarme sur l’ampleur de la catastrophe éducative en cours. Selon les chiffres officiels, plus de 12 799 élèves ont été tués et près de 21 000 blessés. En parallèle, 341 écoles et universités publiques ainsi que 65 établissements de l’UNRWA ont été bombardés, vandalisés ou totalement détruits. Parmi eux, 138 ont subi des dommages graves et 77 sont désormais complètement hors service.

Près de 788 000 élèves ont ainsi été privés d’accès à l’éducation, au moment même où ils ont le plus besoin de stabilité, de sécurité et d’un avenir auquel se raccrocher. Dans ce contexte de guerre, d’exode forcé et de pénurie extrême, des enfants traumatisés doivent affronter l’absence de soins, de nourriture, de logement — et désormais, d’instruction.

Le ministère de l’Éducation palestinien appelle la communauté internationale à prendre ses responsabilités et à intervenir de toute urgence pour faire cesser ces crimes répétés contre les enfants et les institutions éducatives. Il rappelle que derrière chaque chiffre, il y a une vie volée, un rêve brisé, un avenir anéanti.

À Gaza, c’est toute une génération qui risque de grandir sans école, sans livres, sans repères. Mais malgré les ruines et les deuils, les enfants palestiniens s’accrochent à leur droit d’apprendre, ultime espoir d’un avenir plus juste.