Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé une alerte solennelle concernant l’état catastrophique du système de santé dans la bande de Gaza. Plus de 15 800 patients dans un état critique ont un besoin urgent d’évacuation pour recevoir des soins spécialisés qui ne sont plus disponibles sur place. Les infrastructures médicales, dévastées par un conflit prolongé et une pénurie criante de ressources, se sont effondrées, laissant des milliers de vies en danger sans intervention immédiate.

Dans un récent communiqué, le chef de l’OMS a détaillé les efforts déployés par l’organisation, notamment l’évacuation vers la Jordanie d’un petit groupe de patients, majoritairement des enfants. Bien que plus de 7 600 patients aient été évacués depuis octobre dernier, ce chiffre ne représente qu’une fraction des besoins réels. Un appel urgent est lancé aux nations pour qu’elles ouvrent leurs portes à davantage de malades et pour que soient rétablis des couloirs médicalisés fiables, en particulier vers la Cisjordanie. L’ampleur des besoins dépasse de loin les mécanismes d’évacuation actuels, fragiles et insuffisants.

Le coût humain de la situation est vertigineux. Les autorités sanitaires locales font état de dizaines de milliers de victimes, dont une écrasante majorité de femmes et d’enfants. Au-delà des violences immédiates, la destruction des infrastructures essentielles a précipité une crise humanitaire aiguë, les organisations d’aide alertant sans relâche sur les risques de famine généralisée et de propagation de maladies. Sur le plan juridique international, la gravité des accusations portées concernant la conduite de ce conflit se reflète dans les procédures en cours devant les plus hautes juridictions mondiales pour crimes de guerre et génocide, soulignant la profondeur et la persistance de cette crise.