Une photojournaliste démissionne de Reuters, dénonçant une complicité dans le ciblage des médias à Gaza

La photojournaliste canadienne Valérie Zink a annoncé sa démission de l’agence Reuters, dénonçant ce qu’elle a qualifié de complicité de l’agence dans la justification de l’assassinat de journalistes à Gaza. Sa décision intervient dans un contexte de critiques croissantes concernant la couverture médiatique occidentale de la guerre et sa réticence à confronter le ciblage systématique des travailleurs de presse.

Dans une déclaration, Zink a estimé qu'il était devenu « impossible de maintenir une relation avec Reuters » en raison de son rôle dans la facilitation de l'assassinat continu de journalistes à Gaza, où au moins 245 d'entre eux ont été tués depuis le début de la guerre. Elle a souligné que le silence des grandes institutions médiatiques équivaut à une « complicité directe avec la machine à tuer ».

Sa démission reflète un mécontentement plus large concernant la manière dont les médias occidentaux ont rendu compte de la situation à Gaza. Les groupes de défense des droits humains ont à plusieurs reprises accusé les médias internationaux de minimiser les atrocités, de ne pas tenir Israël pour responsable et de fermer les yeux sur le ciblage délibéré des équipes de presse. Pour beaucoup, le geste de Zink souligne la fracture grandissante entre ceux qui documentent la réalité sur le terrain et les institutions qui continuent de justifier ou d'obscurcir les crimes contre les journalistes.

Source : Safa News