Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a averti que la catastrophe qui se déroule à Gaza ne se limite plus aux maisons bombardées et aux déplacements massifs de population, mais inclut désormais une famine orchestrée qui prive les gens de l'essentiel pour survivre. S'exprimant à New York, il a déclaré qu'Israël, en tant que puissance occupante, porte la responsabilité directe, en vertu du droit international, d'assurer la survie des civils, des responsabilités qu'il ignore de manière flagrante.
Selon M. Guterres, la famine à Gaza n'est pas seulement une question d'absence de nourriture, mais l'effondrement délibéré de tous les systèmes qui soutiennent la vie : des hôpitaux détruits, des approvisionnements en eau empoisonnés, la rupture des réseaux électriques et des chaînes d'approvisionnement, et des convois humanitaires bloqués aux frontières fermées. Il a condamné le blocage de la nourriture et des médicaments comme une tactique de guerre, avertissant que des générations entières risquent de disparaître « non pas à cause d'une catastrophe naturelle, mais à cause de choix faits par des êtres humains ».
Les agences humanitaires estiment que plus d'un demi-million de personnes sont déjà confrontées à des conditions de famine. Des images déchirantes d'enfants squelettiques et de foules désespérées poursuivant des camions de nourriture sous le feu sont devenues les symboles de ce que M. Guterres a décrit comme une « descente collective dans l'inhumanité ». Les forces israéliennes, a-t-il noté, ont ouvertement tiré à plusieurs reprises sur des civils affamés tentant de s'emparer de l'aide, transformant la quête du pain en une loterie mortelle. Les plus faibles, les personnes âgées, les blessés, les enfants et les orphelins sont les premiers à succomber.
Le Secrétaire général a dénoncé ce qu'il a qualifié d'« échec éthique de proportions historiques » de la part de la communauté internationale, qui a laissé Gaza mourir de faim au vu et au su de tous. Il a exigé un cessez-le-feu immédiat, un accès humanitaire sûr et sans restriction, et la fin du blocus qui a réduit la survie à une question de force brute. Sans action décisive, a-t-il averti, l'histoire se souviendra de ce moment comme celui où la famine a été utilisée comme une arme de guerre, en défiance de tous les principes de l'humanité et du droit.
Source : Safa News