Gaza : l’ONU pleure ses humanitaires, Israël persiste dans sa destruction

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé, en cette Journée mondiale de l’aide humanitaire, que 360 de ses employés ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre menée par Israël en octobre dernier. Il s’agit de l’une des pertes les plus lourdes jamais enregistrées pour une agence humanitaire des Nations Unies.

Le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a rendu hommage aux travailleurs assassinés, soulignant qu’ils « n’ont pas renoncé malgré l’enfer quotidien qu’ils endurent ». La majorité sont morts en accomplissant leur mission, des centaines ont été blessés et au moins 50 ont été détenus par l’armée israélienne, certains ayant été torturés avant leur libération. Lazzarini a réaffirmé la détermination de l’agence à servir les réfugiés palestiniens « jusqu’à ce qu’une solution juste soit trouvée », malgré les pressions croissantes.

Ce bilan intervient dans un contexte où Israël intensifie ses efforts pour démanteler l’UNRWA. En octobre 2024, la Knesset a adopté une loi interdisant les activités de l’agence dans les zones sous contrôle israélien, révoquant les privilèges dont elle bénéficiait depuis 1967 et interdisant tout contact officiel avec elle. Les défenseurs des droits humains dénoncent une campagne plus large de délégitimation, passant de la remise en cause de son efficacité à son instrumentalisation politique, jusqu’à son association mensongère aux événements du 7 octobre.

Pendant ce temps, Gaza continue de sombrer. Selon le ministère de la Santé, 62 004 Palestiniens ont été tués et plus de 156 000 blessés depuis le début de la guerre, des milliers d’autres étant portés disparus sous les décombres. Les décès liés à la famine ne cessent d’augmenter : 263 personnes, dont 112 enfants, sont déjà mortes de faim et de malnutrition. Malgré les condamnations internationales et les arrêts de la Cour internationale de Justice, Israël poursuit son offensive, plongeant Gaza dans ce que les agences humanitaires qualifient de « catastrophe sans précédent ».

Source : Safa News