Au milieu des décombres et de la ruine, une jeune artiste de Gaza, Raghda, a trouvé un moyen de transformer la perte en expression. Sa maison et son atelier détruits, elle travaille désormais depuis une petite tente en périphérie de la ville, utilisant la cendre des feux de cuisson à la place de la peinture pour donner vie à sa vision. Chaque coup de pinceau capture les épreuves quotidiennes de la vie sous les bombardements incessants : des enfants accablés par les corvées au lieu de jouer, des familles luttant pour accéder à l’eau, et l’ombre constante de la peur qui plane sur la cité.
L’œuvre de Raghda est à la fois un exutoire personnel et un message au monde. Elle explique que ses peintures donnent une voix à la souffrance qui l’entoure : « Je peins une nouvelle image chaque jour pour transmettre notre message. Si nos voix ne sont pas entendues, peut-être que le monde nous verra à travers ces dessins. » Ses toiles, bien que créées à partir des restes de feu et de fumée, sont des témoignages vibrants de résilience, dépeignant les yeux creux et les corps frêles de ceux qui endurent la faim et l’épuisement.
Malgré la pénurie et le danger, Raghda continue de créer, déterminée à préserver les récits de son peuple. Pour elle, l’art est un acte de survie et de défi, une manière d’exiger la vie quand tout le reste a été arraché. « Mon message est simple, dit-elle. Nous voulons que la guerre s’arrête. Nous voulons que la nourriture arrive. Nous voulons vivre comme tout le monde. » À Gaza, où la destruction est omniprésente, la créativité jaillit des cendres, et l’esprit humain exige d’être vu et remembered.
Source : Safa News