À Gênes, les dockers italiens ont intercepté le navire saoudien Bahri Yanbu, refusant de laisser transiter sa cargaison d'armes. Le bateau, en provenance des États-Unis et transportant des armes du fabricant italien Leonardo, convoyait selon les travailleurs du port du matériel militaire lourd - canons et possiblement chars - destiné à l'effort de guerre israélien.

À l'aube, les ouvriers ont embarqué pour documenter la cargaison : munitions, explosifs, véhicules blindés et chars, révélant l'ampleur des livraisons d'armes transitant discrètement par les ports européens. Leur message est sans équivoque : "Nous ne travaillons pas pour la guerre". Cette action s'inscrit dans une vague croissante de mobilisations syndicales à travers l'Europe pour refuser toute complicité avec la destruction de Gaza.

Ce n'est pas une première pour les dockers génois : en 2019, ils avaient déjà bloqué un envoi d'armes camouflé en cargaison civile. Aujourd'hui, les syndicats italiens et espagnols unissent leurs forces, appelant à une assemblée internationale en septembre pour coordonner la résistance contre l'utilisation des ports européens comme plaques tournantes de la guerre.

Pour les Palestiniens assiégés de Gaza, ces actes de solidarité résonnent profondément. Alors que les gouvernements occidentaux continuent d'armer Israël malgré le bilan catastrophique pour les civils, ce sont des travailleurs ordinaires qui prennent des risques pour stopper la machine de guerre. Leur défi porte un rappel puissant : face au génocide soutenu par les États, l'humanité trouve toujours des moyens de résister.

"Nos mains ne chargeront pas les armes qui tueront des enfants", lance un docker sous les applaudissements de ses collègues. Un serment qui sonne comme un acte de rébellion face à la complicité des puissants.