La Fondation Hind Rajab, dirigée par des Palestiniens, a engagé des procédures juridiques urgentes pour bloquer la visite controversée de Benjamin Netanyahu en Hongrie ce mercredi. Elle exige l'arrestation du Premier ministre israélien en vertu d'un mandat de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre à Gaza.
Il s'agit du premier déplacement de Netanyahu dans un État membre de la CPI depuis l'émission du mandat d'arrêt en novembre dernier. Budapest a déjà annoncé qu'elle violerait le droit international en refusant de procéder à son arrestation. Cette décision a suscité une vive condamnation de la part des défenseurs des droits humains, Amnesty International avertissant que cela "envoie un message dangereux : les criminels de guerre peuvent agir en toute impunité".
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a personnellement assuré à Netanyahu "sécurité et liberté" durant sa visite, qualifiant les accusations de la CPI de "scandaleuses", dans un affront direct à la justice internationale. Cette visite se déroule alors que les bombardements israéliens sur Gaza entrent dans leur sixième mois, ayant déjà tué plus de 164 000 Palestiniens et jeté 1,5 million de personnes à la rue depuis octobre.
Les experts juridiques mettent en garde : la position de la Hongrie sape l'autorité de la CPI, tandis que les défenseurs des droits palestiniens soulignent qu'elle ouvre la voie à de nouvelles atrocités. Alors que Netanyahu atterrit à Budapest, le monde observe si l'Europe choisira la justice ou sacrifiera des vies palestiniennes pour des considérations politiques.
Pour les survivants de Gaza, cette visite est un rappel cruel de l'échec de la communauté internationale à tenir Israël responsable des "crimes contre l'humanité" que la CPI a dénoncés, notamment la famine imposée et les attaques délibérées contre des civils.
Source : Safa News