Alors que les températures montent en flèche, les déplacés de Gaza font face à une catastrophe sanitaire sans précédent. Entre montagnes d'ordures putrides, essaims d'insectes et système d'assainissement effondré, les autorités municipales, paralysées par le manque de carburant, alertent sur des conséquences catastrophiques.

Les médecins signalent une explosion des infections cutanées, maladies respiratoires et diarrhées sévères, liées à l'eau contaminée et aux déchets non collectés. Les agences de l'ONU redoutent des épidémies inévitables dans les abris surpeuplés où des familles entières suffoquent sous des tentes surchauffées.

Malgré les appels désespérés pour du carburant afin de relancer les camions-poubelles et pompes à eau, aucune aide n'arrive. "Nous ne demandons pas l'impossible", témoigne Mohammed Al-Khatib, protégeant ses enfants des miasmes. "Juste de pouvoir vivre sans que cette puanteur ne menace chaque souffle."

Sur les plages de Gaza où s'étendent à perte de vue des camps de fortune, Asim Al-Kahlout désespère : "Quelques litres de carburant mettraient fin à ce calvaire. Mais le monde nous regarde mourir sous nos propres déchets."

Pour Abu Yasser, vieux réfugié, c'est l'humiliation qui blesse le plus : "Nos tentes sont des prisons de patience. Mais jusqu'à quand supporterons-nous ce massacre silencieux ?"

Avec l'accès humanitaire bloqué et l'aide internationale une nouvelle fois absente, il ne reste qu'une lutte sinistre pour la survie, sous le siège, sous le soleil, et sous le poids d'une crise qui n'en finit pas.