Dans la région d'al-Sudaniya (nord de Gaza), les forces israéliennes ont ouvert le feu sur des civils affamés faisant la queue pour recevoir de l'aide, tuant au moins 20 personnes et en blessant 150 autres selon des témoins et des sources médicales. La scène s'est déroulée près d'un point de distribution controversé géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), un site que les habitants associent désormais au danger et à la mort.
Les témoins décrivent un "massacre", les soldats ayant tiré à balles réelles sur la foule sans discrimination. Les équipes médicales confirment que la majorité des blessures par balle touchent des zones vitales (tête, thorax).
L'armée israélienne évoque des "tirs de sommation" après une prétendue intrusion dans une "zone de combat", une version fermement rejetée par l'ONU et les ONG. Ces organisations dénoncent une stratégie systématique de violence contre les civils affamés, transformant l'accès à l'aide en arme de guerre.
Depuis mai et l'instauration du système GHF, plus de 1 050 Palestiniens ont été tués et 5 000 blessés dans ces files d'attente devenues mortelles. Philippe Lazzarini, chef de l'UNRWA, dénonce ces "environnements dystopiques et meurtriers" et exige la réouverture de véritables couloirs humanitaires sécurisés.
Après 650 jours de siège, avec un système de santé en ruine et une famine généralisée, les appels se multiplient pour une enquête internationale sur ces crimes de guerre potentiels. Chaque distribution d'aide se transforme en piège mortel, révélant le coût humain catastrophique d'un blocus inhumain.
Source : Safa News