"Viols indirects" et torture : le calvaire d'un journaliste palestinien dans les prisons israéliennes

Le journaliste palestinien Sami Al-Sa'i a livré un témoignage glaçant sur son passage dans les geôles israéliennes, décrivant des sévices physiques et psychologiques qu'il qualifie de "viol indirect" et de torture systématique.

"J'ai subi un viol indirect par des gardiens à travers des coups et des actes que je ne peux même pas évoquer", révèle-t-il. "Un gardien m'insultait et riait pendant les sévices, utilisant un langage cru pour m'humilier davantage."

Après une demi-heure de torture continue, Al-Sa'i raconte avoir été traîné dans la cour de la prison, forcé à s'habiller avant d'être jeté en isolement pendant 22 jours - sans soins ni soutien psychologique.

Transféré entre les prisons de Naqab et Ramon dans le sinistre véhicule "Bosta" où les coups sont routine, il a enduré 15 mois de privations alimentaires et d'isolement total, coupé de sa famille et du monde extérieur.

Plus douloureuse encore fut l'indifférence de son propre syndicat : "Le Syndicat des journalistes palestiniens n'a pas passé un seul appel pendant ma détention, ni après ma libération", déplore-t-il.

Son histoire rejoint celle de nombreux détenus palestiniens, particulièrement les journalistes, systématiquement ciblés. Les organisations des droits de l'homme exigent des enquêtes indépendantes sur ces traitements inhumains.

Source : Safa News