Alors que la guerre d’Israël contre Gaza dépasse les 630 jours, les massacres se poursuivent sans relâche. Ces derniers jours, des frappes aériennes et des bombardements ont enseveli des familles entières sous le sable et les décombres, transformant les abris de fortune et les écoles en fosses communes pour les déplacés.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, le bilan dépasse désormais 56 000 morts depuis octobre 2023, avec plus de 132 000 blessés. Rien que depuis la reprise sanglante des hostilités en mars, 6 000 personnes ont été tuées. Parmi elles, des enfants, des femmes et des civils âgés, pourtant réfugiés dans des camps de tentes ou des écoles de l’ONU – des lieux délibérément ciblés.

Parmi les attaques les plus récentes, un missile israélien a frappé un camp de déplacés près de l’école Holy Family, dans le quartier Al-Rimal de Gaza Ville, creusant un cratère de 20 mètres et engloutissant une quinzaine de tentes avec leurs occupants. Des familles entières ont disparu sous le sable. Des scènes similaires se sont produites à Khan Younis, où des tentes abritant des civils ont été bombardées, et à Gaza Ville, où une salle de classe servant d’abri a été touchée, faisant encore plus de victimes.

Nulle part n’est épargné. Même ceux qui faisaient la queue pour de la nourriture sur la route Salah Al-Din ont été mitraillés par les forces d’occupation. Les hôpitaux, comme Al-Awda, continuent d’être submergés par les blessés, tandis que les travailleurs humanitaires alertent : le système d’aide est au bord de l’effondrement total.

Ce qui se joue à Gaza n’est pas une guerre accidentelle, mais une campagne méthodique d’affamement, de déplacement et d’anéantissement. Médecins Sans Frontières rejoint les appels pour une reprise de l’aide sous supervision de l’ONU, exigeant que les secours ne soient plus sabotés ou utilisés comme arme de guerre. Pourtant, les bombes pleuvent encore, les maisons sont rasées, et les civils disparaissent – enterrés vivants ou enlevés lors de rafles arbitraires.

Face à cette horreur grandissante, le silence du monde est assourdissant. Les enfants de Gaza sont ensevelis avec leurs parents sous le même sable où ils avaient cherché refuge. Cette guerre ne cache même plus ses objectifs militaires : c’est désormais une guerre contre la vie elle-même.