Alors que l'attention médiatique se tourne vers d'autres crises, la violence contre Gaza atteint des niveaux sans précédent. L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme révèle une augmentation alarmante des massacres perpétrés sous couvert d'un blackout médiatique et de l'apathie internationale.

Les données recueillies sur le terrain sont accablantes. En seulement quatre jours, plus de 350 Palestiniens ont perdu la vie, dont des dizaines morts en attendant des distributions de nourriture. La journée de vendredi a été particulièrement meurtrière, avec plus de 70 victimes, pour la plupart des civils bombardés alors qu'ils tentaient désespérément d'obtenir de l'aide alimentaire.

L'organisation de défense des droits humains a fermement condamné ce qu'elle qualifie de "politique délibérée de famine utilisée comme arme de guerre". Dans un communiqué cinglant, elle dénonce ces actes comme constituant "un génocide au sens de la Convention de Genève" et une violation flagrante du droit international humanitaire. Les attaques répétées contre les files d'attente pour l'aide alimentaire ne seraient pas des erreurs militaires, mais bien une stratégie calculée de punition collective.

Pendant que la communauté internationale se focalise sur les tensions géopolitiques entre Israël et l'Iran, la population de Gaza continue de subir un calvaire invisible. L'Observatoire appelle à une mobilisation urgente, avertissant que chaque heure de silence équivaut à une complicité tacite avec ces crimes. Sous les décombres des bombardements incessants, de nouvelles victimes s'ajoutent quotidiennement au bilan déjà catastrophique, leurs noms et leurs histoires effacés par l'indifférence générale.