La Commission palestinienne des prisonniers a dénoncé ce jeudi une répression accrue dans les prisons israéliennes où près de 10 000 détenus palestiniens sont désormais isolés du monde extérieur. Sous prétexte de "circonstances exceptionnelles", les autorités pénitentiaires ont annulé toutes les visites d'avocats "jusqu'à nouvel ordre", privant ainsi les prisonniers de toute assistance juridique et de tout contrôle indépendant.

Selon la Commission, cette mesure vise à dissimuler les conditions de détention inhumaines qui prévalent : maladies non traitées, cellules surpeuplées transformées en foyers épidémiques, et raids violents des gardiens justifiés par une prétendue répression des soutiens aux frappes iraniennes. "Il ne s'agit pas d'une simple restriction mais d'une volonté délibérée d'effacer la vérité", a déclaré la Commission, qui dénonce également la confiscation systématique des effets personnels et la suspension totale des visites familiales et du Croix-Rouge.

Alors que la guerre sur Gaza s'intensifie, les prisons israéliennes sont devenues des zones de non-droit où les Palestiniens endurent des représailles massives, loin de tout regard extérieur et dans une impunité totale. Ce blackout organisé permet à l'administration pénitentiaire israélienne de poursuivre en toute discrétion sa politique de punitions collectives et de violations systématiques des droits fondamentaux des détenus palestiniens.