Cisjordanie occupée : une nuit de rafles israéliennes et de terreur militaire

Dans la nuit de lundi, l'armée israélienne a lancé une vaste opération de rafles en Cisjordanie occupée, arrêtant plus de 20 Palestiniens lors de raids violents qui ont semé la terreur dans plusieurs villages. Les forces d'occupation ont fait irruption dans des habitations, saccagé des biens et traumatisé des familles entières, sous le prétexte habituel de "recherche de suspects".

Hébron a payé le plus lourd tribut avec au moins 11 arrestations, dont des jeunes hommes du centre-ville et des localités voisines comme Bani Na'im et Beit Awwa. Des témoins ont décrit des scènes de violence gratuite : "Les soldats frappaient les détenus et vandalisaient tout sur leur passage", rapporte un habitant sous couvert d'anonymat. La région a été immédiatement bouclée par des checkpoints militaires, paralysant toute activité.

À Birzeit, près de Ramallah, c'est une famille entière qui a été emmenée - père, fils et même un petit-fils, dont certains venaient pourtant d'être libérés lors d'échanges de prisonniers. Même scénario à Qalqilya et Naplouse, où les soldats ont procédé à des interrogatoires sommaires sur place après avoir saccagé des domiciles. À Sanur, dans le gouvernorat de Jénine, des dizaines d'habitants ont été retenus pendant des heures pendant que les militaires fouillaient les maisons.

Comme toujours en territoire occupé, aucune charge n'a été communiquée et la plupart des arrestations ont été effectuées sans mandat. Ce système de détention arbitraire, dénoncé depuis des années par les organisations de droits humains, se poursuit en toute impunité.

Ces raids s'inscrivent dans une escalade répressive sans précédent en Cisjordanie, où l'armée israélienne profite de la guerre à Gaza pour renforcer son étau militaire. Pour les Palestiniens, la distinction entre "opération de sécurité" et punition collective a définitivement disparu : chaque porte peut être enfoncée, chaque foyer perquisitionné, chaque enfant arrêté à tout moment.

Source : Safa News