Pour la douzième fois depuis le début de la guerre, les forces israéliennes ont bombardé l’enceinte de l’hôpital Al-Aqsa Martyrs, au centre de Gaza, frappant une tente abritant des civils déplacés et blessant plusieurs personnes. L’attaque, qui a touché le sol à quelques mètres seulement du service de médecine interne, s’inscrit dans une longue liste d’assauts contre les infrastructures médicales, alors que le système de santé de Gaza subit une annihilation ciblée.

Ce bombardement s’ajoute à une campagne soutenue qui a réduit des hôpitaux en décombres, pris pour cible des ambulances et coûté la vie à des soignants en pleine intervention. Le ciblage répété de l’hôpital Al-Aqsa Martyrs ne relève pas de la négligence, mais d’une intention claire : démanteler, couche après couche, le dernier filet de survie médical de Gaza et punir davantage une population assiégée, déjà confrontée aux déplacements massifs, à la famine et aux épidémies.

Douze attaques distinctes contre le même hôpital, documentées pendant des mois par le personnel soignant, ne sont pas des accidents. Elles s’inscrivent dans une stratégie systématique visant à briser la résistance des civils gazouis en anéantissant les institutions censées les protéger.

Malgré les avertissements répétés, les condamnations et les appels désespérés des organisations humanitaires, les bombardements d’hôpitaux se poursuivent, sous le silence complice de la communauté internationale. Ceux qui se réfugient sous des tentes dans les cours des hôpitaux ne sont pas des combattants : ce sont des familles qui n’ont nulle part où aller. Le message est clair : à Gaza, même les malades et les déplacés ne sont plus en sécurité.