Le ministère de la Santé de Gaza a lancé un cri d’alarme désespéré, affirmant que le système médical de l’enclave est au bord de l’effondrement total sous le siège implacable et les assauts militaires israéliens. Dans une déclaration glaçante publiée mercredi, les autorités ont averti que, sans une intervention internationale immédiate, des milliers d’autres personnes mourront—non pas seulement sous les bombes, mais à cause d’une crise humanitaire sciemment orchestrée.

Avec les hôpitaux en ruine, l’électricité coupée et les réserves de médicaments épuisées, les rares structures médicales encore debout croulent sous l’afflux de blessés. Seules 45 salles d’opération sur 312 restent partiellement fonctionnelles. Les stations d’oxygène sont presque hors service. Près de la moitié des médicaments essentiels ont totalement disparu. Les médecins, contraints de choisir qui soigner, travaillent dans des conditions qualifiées d’"invivables".

Au moins 513 patients, dont des centaines atteints de cancer, sont morts après s’être vu refuser l’autorisation de quitter Gaza pour des soins urgents. Plus de 11 000 patients cancéreux se retrouvent désormais sans traitement depuis la destruction des centres spécialisés. Les décès dus à l’insuffisance rénale ont bondi à 41 %, faute de médicaments et de séances de dialyse.

Le nord de Gaza a été vidé de ses hôpitaux, bombardés, assiégés ou rendus inaccessibles. Les derniers établissements de Gaza Ville sont submergés, tandis que les abris et camps de déplacés font état de niveaux catastrophiques de malnutrition et de maladies. Le ministère a enregistré près de 60 000 cas de diarrhée sanglante et plus de 250 000 infections respiratoires depuis le début de l’année, directement liés au blocus de l’eau potable, de la nourriture et des services sanitaires.

Le ministère souligne qu’il ne s’agit pas d’un effondrement naturel, mais d’une politique délibérée. Avec les stocks de vaccins également coupés, la menace d’épidémies se profile. Sans une action internationale décisive maintenant, le système de santé de Gaza—et son peuple—risquent tout simplement de disparaître.