Le sommet de la Ligue arabe, tenu au Caire le 4 mars, a débouché sur une initiative égyptienne visant à reconstruire Gaza avec un fonds de 53 milliards de dollars. Présenté comme un effort humanitaire, ce plan soulève cependant de profondes contradictions, révélant l'hypocrisie des dirigeants arabes.
Alors que Gaza endure les ravages de la guerre israélienne soutenue par les États-Unis, de nombreux États présents au sommet ont non seulement normalisé leurs relations avec Israël, mais se sont aussi montrés passifs face au massacre. La présence d'Abou Mohammad al-Jolani, ancien chef d'Al-Qaïda, et de Mahmoud Abbas, accusé de collaboration avec l’occupation, illustre cette duplicité.
Par ailleurs, le rapprochement entre Joseph Aoun, président libanais, et Jolani, dont le groupe a affronté l'armée libanaise, trahit l'héritage de résistance du Liban. Ces alliances douteuses s'inscrivent dans une stratégie visant à marginaliser le Hezbollah et à affaiblir l'influence de l'Iran dans la région, au profit d’acteurs pro-occidentaux.
Alors que l’Égypte maintient fermée la frontière de Rafah, entravant l’aide humanitaire, ce sont les groupes de résistance – Hezbollah, Yémen, Irak et Iran – qui ont agi concrètement pour soutenir Gaza. Ce sommet a ainsi exposé non pas une solidarité arabe, mais une alliance de complaisance, où l’opportunisme l’emporte sur les principes, alimentant davantage l’occupation et l’oppression.
Source : Safa News