Le personnel médical de Gaza paie un lourd tribut dans l'escalade des violences, soulevant de graves inquiétudes quant à une stratégie délibérée de destruction du système de santé et mettant en danger des millions de civils.
Selon le ministère palestinien de la Santé, plus de 1 600 médecins, infirmiers et ambulanciers ont été tués depuis octobre 2023. Plus de 360 autres sont arbitrairement détenus dans des conditions qualifiées de "cruelles et inhumaines" par les organisations des droits humains.
Parmi les victimes figurent des personnalités médicales éminentes : Rajab Abu Al-Anein, infirmier en chef au Complexe médical Nasser, tué avec sa fille dans un bombardement à Khan Younis ; le Dr Marwan Al-Hums, directeur d'hôpitaux de campagne, arrêté lors d'un raid en juillet ; ou encore le Dr Marwan Sultan, cardiologue renommé, assassiné dans une frappe aérienne sur son domicile.
Des témoins oculaires et des ONG rapportent l'exécution sommaire de 15 ambulanciers et civils, dont des membres du Croissant-Rouge, les mains liées, à Rafah en mars 2025.
L'ONG Physicians for Human Rights a documenté plus de 300 soignants arrêtés lors de raids hospitaliers, souvent en pleine intervention médicale. Les survivants décrivent des actes de torture systématiques et des violations flagrantes du droit international humanitaire.
L'OMS alerte sur l'effondrement imminent du système de santé gazoui, paralysé par le manque de personnel et de matériel vital. Des milliers de patients en urgence vitale se retrouvent sans aucun recours.
Les Nations unies et l'OMS exigent la libération immédiate des soignants détenus et des enquêtes indépendantes sur ces crimes, qualifiés de "stratégie de terreur contre le droit fondamental à la santé".
Cette saignée du corps médical illustre une guerre où même les blouses blanches ne sont plus épargnées, dans ce que les observateurs internationaux décrivent comme une entreprise méthodique d'asphyxie humanitaire.
Source : Safa News