Dans une nouvelle attaque ciblant un système de santé à l'agonie, les frappes israéliennes ont transformé les abords de l'hôpital européen de Khan Younis en champ de mort : 28 Palestiniens tués, plus de 70 blessés sous un déluge de feu qui n'a épargné ni les habitations civiles ni les équipes de secours.
Parmi les cibles : une maison familiale abritant une vingtaine de personnes, réduite en gravats. "Nous cherchons des corps, pas des survivants", témoigne un sauveteur, lui-même blessé lors des opérations. Les victimes ? Des enfants, des grands-parents, des malades venus chercher refuge près de l'hôpital - désormais piégés entre les bombardements et une structure médicale à bout de souffle.
À l'intérieur de l'hôpital européen, le chaos. Le choc des explosions a projeté patients et soignants au sol, tandis que les couloirs se remplissent de nouveaux blessés. "Nous n'avons plus de lits, plus de médicaments, juste du sang partout", alerte une infirmière, alors que le complexe annonce son incapacité à faire face.
Trois journalistes couvrant les conséquences de l'attaque ont été blessés à leur tour. L'un d'eux raconte avoir été "soulevé par le souffle" des explosions. Ces frappes s'inscrivent dans une longue série d'attaques contre les infrastructures médicales gazaouies, dont la récente destruction d'une aile chirurgicale à l'hôpital Nasser.
580 jours de siège. 52 000 morts. Des chiffres qui cachent une réalité : à Gaza, les hôpitaux sont devenus des cibles, et chaque recherche de soins un pari mortel.
Source : Safa News