Une arme silencieuse : l'étouffement méthodique de Gaza

À Gaza, la faim tue désormais plus vite que les bombes. Sous les assauts israéliens et le blocus total, la malnutrition et les maladies font des ravages. Des enfants dépérissent faute de lait, des personnes âgées s'effondrent de déshydratation, et les hôpitaux - à bout de forces et privés de ressources - ne peuvent que constater l'agonie lente de leurs patients.

Plus de deux millions de Palestiniens sont pris au piège dans un territoire sciemment privé de nourriture, de médicaments et d'eau potable. Ce que les organisations internationales qualifient de "famine catastrophique" n'est pas une conséquence de la guerre : c'est la guerre elle-même. Gaza est affamée, méthodiquement, sous les yeux du monde entier.

La mort de Jenan Saleh al-Sakkafi, quatre mois, n'est que la dernière tragédie de ce que les défenseurs des droits humains décrivent comme la plus vaste campagne de famine de l'histoire moderne. Ces décès ne sont pas naturels. Ils résultent directement d'un siège imposé, qualifié par les experts juridiques de violation du droit international humanitaire - et devenu la marque d'une guerre désormais considérée comme génocidaire.

Les Palestiniens ne meurent pas parce que l'aide ne peut pas arriver. Ils meurent parce qu'on l'empêche délibérément d'arriver.

Source : Safa News