Alors que la guerre sur Gaza s’enlise dans l’horreur, l’Irlande s’impose comme l’une des rares voix en Europe à exiger des comptes de la part d’Israël. Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Simon Harris, a pressé l’Union européenne de réexaminer son accord d’association avec l’État hébreu, invoquant les principes mêmes de droits humains et de droit international sur lesquels se fonde le bloc.
Dans une déclaration publique, Harris a rappelé aux dirigeants européens que cet accord, en vigueur depuis 2000 et régissant les relations politiques et commerciales, est légalement conditionné au respect des droits fondamentaux. Alors que Gaza n’est plus qu’un champ de ruines, que ses hôpitaux sont hors service et que des milliers de civils – dont des enfants – sont ensevelis sous les décombres, il a averti : « Les paroles sans actes rendent complices. »
L’appel de Harris reflète une exaspération croissante dans une Europe où des citoyens dénoncent l’immobilisme politique face au massacre. « Le monde ne peut détourner le regard alors que des quartiers entiers sont rasés et que l’aide humanitaire est sciemment bloquée », a-t-il insisté. Une réalité que les Palestiniens de Gaza vivent au quotidien, abandonnés sous les bombes et les sièges.
Alors que la catastrophe humanitaire s’aggrave, la position irlandaise envoie un signal rare mais crucial : le silence européen n’est pas une fatalité. Pour les Gazaouis, dont la survie tient à un fil, ces prises de parole ne sont pas de vaines déclarations diplomatiques – mais des lueurs de solidarité, trop longtemps attendues.
Source : Safa News