Les Palestiniens dénoncent un nouveau mécanisme d'aide américano-israélien pour Gaza comme une manœuvre cynique transformant l'assistance humanitaire en outil de stratégie militaire, provoquant l'indignation des organisations de droits humains et des agences onusiennes. Alors que Gaza sombre dans la famine, avec plus de deux millions de personnes privées de nourriture, de médicaments et d'eau potable, l'aide n'est plus une bouée de sauvetage – mais un moyen de pression.
Ce plan, approuvé par le cabinet israélien et soutenu par Washington, prévoit une distribution d'aide filtrée par un nouveau mécanisme sous contrôle militaire, opérant depuis des prétendues "zones sûres" dans la bande de Gaza. Mais pour les Palestiniens confrontés aux bombardements incessants et aux déplacements forcés, ces zones sont tout sauf sûres. Les organisations humanitaires alertent : il s'agit d'une tentative de forcer les habitants du nord de Gaza à fuir vers le sud – un transfert forcé déguisé en aide humanitaire.
Les agences onusiennes, dont OCHA et l'UNICEF, refusent de participer, jugeant ce plan incompatible avec les principes humanitaires. James Elder de l'UNICEF le décrit comme offrant aux civils "un choix mortel : se déplacer ou mourir". L'Union européenne a également condamné la politisation de l'aide et réclamé la fin immédiate du blocus qui étouffe Gaza depuis plus de deux mois.
Avec seulement 60 camions d'aide autorisés quotidiennement – bien en deçà des besoins minimaux – la faim est désormais une arme de guerre. Des enfants meurent de malnutrition, des familles boivent une eau contaminée, les hôpitaux fonctionnent à vide. Pourtant, plutôt que de soutenir l'UNRWA, le seul organisme disposant de l'infrastructure nécessaire pour distribuer efficacement l'aide, le plan le marginalise au profit d'une nouvelle entité, non testée, sous contrôle israélien.
Pour les Palestiniens, ce plan n'a rien d'humanitaire – c'est une humiliation. Du contrôle déguisé en compassion. Et alors que le siège se resserre, beaucoup craignent que la famine à Gaza ne soit plus une conséquence de la guerre, mais l'un de ses instruments délibérés.
Source : Safa News