Israël se prépare à lancer ce qui pourrait être la plus vaste campagne de démolition dans la Cisjordanie occupée depuis 1967. Selon Walid Assaf, rapporteur du Comité de la Résistance Populaire au sein du Conseil National Palestinien, les autorités israéliennes prévoient de raser près de 25 % des habitations palestiniennes dans la zone C en 2025. Plus de 100 000 structures résidentielles et agricoles sont menacées, mettant en péril la survie de dizaines de milliers de Palestiniens.
Israël justifie cette opération en invoquant l’absence de permis de construire, alors même que ces autorisations sont quasi impossibles à obtenir pour les Palestiniens. La zone C, qui couvre plus de 60 % de la Cisjordanie et reste sous contrôle total israélien, est depuis longtemps au cœur des tensions sur l’aménagement du territoire. D’après des rapports de l’ONU et d’organisations internationales, moins de 2 % des demandes de permis palestiniennes sont acceptées, rendant illégale toute construction et condamnant les habitants à voir leurs maisons détruites.
L’intensification des démolitions inquiète la communauté internationale. En deux ans, elles ont augmenté de 130 %, avec 152 structures détruites en avril et de nouvelles ordonnances émises, notamment à Jérusalem-Est. Cette vague d’expulsions s’inscrit dans un contexte plus large de répression militaire israélienne qui dévaste les camps de réfugiés et détruit les infrastructures civiles essentielles.
Les déclarations de hauts responsables israéliens, comme le ministre des Finances Bezalel Smotrich, renforcent ces inquiétudes. Il a récemment affirmé que 2025 serait la première année depuis 1967 où plus de bâtiments palestiniens seraient détruits que construits—un message interprété par certains observateurs comme un soutien politique aux expulsions massives.
Face à cette politique, les responsables palestiniens dénoncent une "stratégie de transfert forcé", qui vise à dépeupler les terres palestiniennes et compromettre toute perspective d’un futur État indépendant.
Source : Safa News