Les cris de la faim résonnent dans Gaza dévastée, mais le monde reste sourd. Depuis plus de deux mois, un blocus implacable étrangle deux millions de Palestiniens, pris entre les bombardements et l'indifférence internationale.

Sous une tente délabrée, une vieille femme supplie pour du pain, de l'eau, un peu de sécurité. "Nous sommes épuisés", murmure-t-elle en pleurant, racontant des jours sans nourriture et l'horreur de voir des enfants dépérir. Comme des milliers d'autres, ses appels restent sans réponse.

De Beit Hanoun à Rafah, le même cauchemar se répète. La famine se propage dans une terre déjà ravagée par la guerre. Eau polluée, étals vides : c'est le quotidien. "Nous sommes deux millions d'abandonnés", lâche Hammad Abu Zaher, la voix brisée. "Le monde nous a-t-il oubliés ?"

Alors que le blocus entre dans son 66e jour - avec 50 jours de bombardements intenses -, l'aide humanitaire pourrit aux frontières closes. Avec 91% de la population en insécurité alimentaire grave, Gaza bascule dans la famine massive. Boulangeries fermées, marchés déserts, repas simples devenus souvenirs lointains.

Ce n'est pas un siège - c'est l'étranglement méthodique d'un peuple. Et tandis que Gaza s'efface sous la faim et les ruines, le silence international tonne plus fort que les bombes.