L'armée israélienne a franchi un nouveau cap dans sa campagne contre Tulkarem en émettant en une seule journée 101 ordres de démolition visant des habitations palestiniennes. Une escalade qualifiée par les autorités locales de "nettoyage ethnique déguisé".
Les avis, distribués à Tulkarem et au camp de réfugiés de Nour Shams, ont été accompagnés de cartes marquées en rouge et d'un délai de seulement 24 heures pour évacuer. Cette offensive s'inscrit dans le 96e jour consécutif d'opérations militaires israéliennes dans la région, dont 83 jours d'agression ininterrompue à Nour Shams.
Le gouverneur Abdullah Kamil a dénoncé un "crime de guerre sans précédent", soulignant le sort des familles déjà traumatisées par les déplacements forcés. Les bulldozers ont transformé des quartiers entiers en champs de ruines, poussant plus de 25 000 personnes à l'exode - souvent pour la deuxième ou troisième fois de leur vie.
Les institutions palestiniennes et la société civile appellent à une intervention internationale urgente, exigeant que l'ONU assume ses responsabilités face à ce qu'elles décrivent comme une guerre raciste systématique.
À Tulkarem, la terreur règne : perquisitions arbitraires, biens saccagés, habitants expulsés de force, quartiers militarisés. Les familles sont dispersées, les infrastructures anéanties, tout espoir de stabilité s'éloigne.
Pourtant, malgré le chaos, les voix de Tulkarem et Nour Shams continuent de clamer leur droit à vivre librement sur leur terre, opposant une résistance farouche à la politique de la terre brûlée.
Source : Safa News