L'agonie programmée de Gaza

Gaza plonge dans la phase la plus meurtrière de la famine depuis le début de la guerre, sous le blocus total imposé par Israël. Depuis plus de deux mois, aucun camion de nourriture, médicaments ou carburant n'a été autorisé à entrer. Les agences onusiennes alertent sur un bilan humain catastrophique, particulièrement parmi les enfants, les malades chroniques et les personnes âgées.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a confirmé l'épuisement de ses derniers stocks. Les repas distribués dans les cuisines collectives fournissent moins du quart des besoins nutritionnels quotidiens, tandis que les boulangeries ont fermé faute de farine et de carburant. Les familles survivent en mangeant de l'herbe, de la nourriture avariée ou des aliments pour bétail. Les cas de malnutrition sévère dépassent désormais les 65 000, avec des signes de dépérissement chez les enfants visibles partout dans l'enclave assiégée.

L'ONU rapporte que 95% des organisations humanitaires ont dû suspendre leurs opérations. L'eau potable est devenue introuvable après l'arrêt des usines de dessalement. Le système de santé s'effondre : 350 000 patients privés de traitements vitaux, dont 12 500 cancéreux interdits d'évacuation médicale.

Les cuisines communautaires ferment les unes après les autres. Les travailleurs humanitaires alertent : si les points de passage restent fermés, l'effondrement total est inévitable. Pourtant, malgré le droit international, le blocus persiste et Gaza meurt de faim sous les yeux du monde.

Source : Safa News