Réduire Gaza au silence : les journalistes ciblés en pleine extermination

La traque méthodique des journalistes à Gaza est devenue une sinistre constante de cette guerre, alors que les forces israéliennes cherchent sciemment à étouffer les voix qui documentent l’indicible. Selon le Centre palestinien pour les droits de l'homme (PCHR), les assassinats de professionnels des médias ne sont pas de simples bavures, mais relèvent d'une stratégie planifiée pour effacer les preuves d'un génocide en cours. Depuis octobre 2023, plus de 210 journalistes ont été tués, faisant de Gaza le territoire le plus meurtrier au monde pour la presse.

Parmi eux, Saeed Abu Hassanein, tombé sous les bombardements israéliens à Deir al-Balah, aux côtés de son épouse et de sa fille. D'autres ont été fauchés par des frappes aériennes ciblées ou par des tirs de snipers, alors qu'ils tentaient de rendre compte de la réalité sur le terrain — leur courage anéanti par une répression féroce.

Le PCHR dénonce vigoureusement ces crimes, soulignant que l’élimination systématique des journalistes vise à priver la communauté internationale des témoignages de l'horreur. Ces assassinats, commis en violation flagrante du droit international humanitaire, constituent des crimes de guerre au regard du Statut de Rome.

Alors que les journalistes continuent de risquer leur vie pour transmettre la vérité, l'absence de toute responsabilité ne fait qu'encourager davantage de violences. Le PCHR appelle la Cour pénale internationale à ouvrir une enquête urgente et à poursuivre les responsables, affirmant que réduire au silence les journalistes de Gaza revient à porter atteinte aux droits humains les plus fondamentaux.

Aujourd’hui, à Gaza, dire la vérité est devenu un acte de résistance payé du prix de sa vie. Face au mutisme complice de la communauté internationale, les ténèbres s’épaississent, menaçant de faire disparaître les dernières fenêtres ouvertes sur la souffrance d’un peuple assiégé.

Source : Safa News