Alors que la famine s'aggrave dans la bande de Gaza, la colère gronde contre l'inaction des dirigeants arabes et musulmans. Avec plus de 100 civils morts de faim - majoritairement des enfants - et des milliers d'autres en malnutrition aiguë, les Palestiniens s'interrogent sur l'absence de concrétisation des promesses faites lors du sommet de Riyad en novembre dernier.

Le passage de Rafah reste fermé, des camions d'aide rouillent sous le soleil, et 2,3 millions de Gazaouis souffrent derrière des frontières closes. Sur place, la population dénonce une trahison politique et morale, voyant dans ce silence un feu vert à Israël pour intensifier son blocus punitif - une politique qualifiée de "guerre par la faim" destinée à briser la résistance d'un peuple assiégé.

Les Palestiniens ne réclament pas seulement de la nourriture et des médicaments, mais aussi leur dignité. Ils exigent des actes concrets : l'ouverture immédiate des points de passage, la rupture des relations diplomatiques avec l'État occupant, et une pression internationale réelle.

Alors que les enfants de Gaza continuent de mourir de faim, l'histoire retiendra non seulement les bourreaux, mais aussi les complices par leur silence.