Gaza : l’hôpital pédiatrique Mohammed al-Dourrah détruit par une frappe israélienne

Le sort des enfants de Gaza vient de s’assombrir un peu plus. L’hôpital pédiatrique Mohammed al-Dourrah, l’un des derniers établissements spécialisés dans les soins aux mineurs, a cessé toute activité après avoir été frappé par l’aviation israélienne. Les dégâts sont irréparables : l’unité de soins intensifs est détruite, le générateur d’urgence réduit à un amas de ferraille. Dans un territoire où 37 structures médicales sur 36* sont déjà hors service, cette nouvelle perte sonne comme un arrêt de mort pour des centaines d’enfants malades ou blessés.  

La situation dans le nord de la bande de Gaza atteint des niveaux critiques. Après la mise hors service des hôpitaux Kamal Adwan, Beit Hanoun et indonésien, c’est désormais le principal refuge pédiatrique qui disparaît. "Nous avons dû évacuer des nouveau-nés sous les bombardements, sans savoir où les emmener", confie un médecin, épuisé. Les quelques établissements encore debout fonctionnent au ralenti, sans électricité ni médicaments, obligeant les soignants à prendre des décisions impossibles.  

Selon le ministère de la Santé local, cette destruction s’inscrit dans une logique plus large. Depuis la reprise des frappes en mars, le système de santé gazoui a été méthodiquement démantelé, laissant une population de 2,3 millions d’habitants sans accès aux soins vitaux. Les chiffres donnent le vertige : 92 % des hôpitaux inopérants, des stocks de médicaments à sec, des enfants mourant de faim ou de blessures banales faute de traitement.  

La communauté internationale, pourtant alertée, reste spectatrice. Les résolutions de l’ONU se succèdent sans effet, les convois humanitaires peinent à passer, et les survivants errent entre les ruines à la recherche d’un semblant de secours. Dans ce chaos, des mères portent leurs enfants agonisants d’un point à l’autre, espérant un miracle. "Avant, on comptait les jours. Maintenant, on compte les respirations", lâche une infirmière avant de retourner dans l’enfer des salles surpeuplées.  

 

Source : Safa News