Le Dr Ahmad al-Farra, chef du service pédiatrique et maternité du complexe médical Nasser à Khan Younis, a lancé un cri d'alarme glaçant : plus de 500 Palestiniens, dont de nombreux blessés graves, sont morts ces dernières semaines en raison de transferts médicaux retardés ou refusés par les autorités israéliennes.

"Nous sommes contraints de choisir qui soigner et qui laisser mourir. Ce n'est plus de la médecine, c'est du triage sous siège", dénonce le médecin, décrivant des services submergés où les lits manquent cruellement. Il accuse Israël d'entraver délibérément les évacuations sanitaires, en violation flagrante du droit international humanitaire.

Le Dr al-Farra pointe également du doigt l'aide humanitaire fournie par une entreprise américaine liée à Israël : "Leurs colis aggravent la situation et causent même de nouvelles blessures".

Alors que 41 nouveaux corps ont été amenés dans les hôpitaux gazouis depuis ce matin, chaque heure perdue se compte en vies sacrifiées. "Le monde regarde mourir Gaza dans un silence complice", conclut le médecin, épuisé.