Derrière les discours humanitaires et les politiques d’accueil se dessine une réalité bien plus sombre : un exil organisé, ciblant les esprits les plus brillants de Gaza. Sous prétexte de réinstallation ou de soins, plusieurs gouvernements européens, dont la France, seraient en train de faciliter, en coordination avec l’occupation israélienne, le départ des élites médicales, scientifiques et universitaires de la bande de Gaza. Ce que certains décrivent comme un "soutien" s’apparente en réalité à une stratégie de dépouillement — une tentative de priver Gaza de ses forces vives, de son futur.
Le Dr Mazen Khail, secrétaire général de la Conférence des Palestiniens en Europe, dénonce ce plan comme une forme déguisée de nettoyage démographique. Alors que les bombes pleuvent et que les infrastructures s’effondrent, ceux qui détiennent encore les savoirs et les compétences deviennent les cibles d’une autre guerre — celle de l’effacement programmé.
Mais Gaza ne s’efface pas. Au contraire, sa résilience secoue les consciences. Dans les rues de Paris, Berlin, Madrid, des milliers de voix s’élèvent, dénonçant l’hypocrisie des gouvernements occidentaux qui prônent les droits humains tout en fermant les yeux sur l’impunité israélienne. Ces manifestations ne sont plus seulement des gestes de solidarité : elles deviennent des actes de résistance morale face à la complicité silencieuse.
La justice, elle aussi, est mise à l’épreuve. La Cour pénale internationale tente timidement d’enquêter, mais l’Europe reste divisée, prompte à protéger ses alliances plutôt que les principes. Pourtant, la société civile avance, plus déterminée que jamais. Elle documente, elle proteste, elle boycotte. Elle refuse l’amnésie diplomatique.
Ce qui se joue à Gaza dépasse les ruines et les frontières. C’est un combat pour la vérité, pour la dignité, pour l’histoire. Et plus les peuples ouvrent les yeux, plus le mythe de l’impunité se fissure. Gaza n’est pas seulement une plaie à panser : c’est un cri qui oblige le monde à choisir entre l’indifférence et la justice.
Source : Safa News